Revue de presse

Article paru dans Virgule, le 9/09/2025

Auteur : Pierre Pailler

L’article évoque le risque de voir des épidémies se répandre de part et d’autres des frontières en cas d’inondations importantes proches de la frontière.

L’étude d’un cluster survenu à la frontière belgo-luxembourgeoise lors des inondations de juillet 2021 montre que les inondations peuvent entraîner une contamination de l’eau potable, pouvant s’étendre de l’autre côté de la frontière par transmission humaine.

Cet évènement montre qu’avec le changement climatique et la multiplication des inondations de forte ampleur, il existe un risque réel de voir des épidémies se propager d’une frontière à l’autre, en suivant les flux de populations.

Dans un espace transfrontalier fortement interconnecté, la prévention des risques devrait donc s’envisager de manière concertée entre les différents versants frontaliers.

Article paru dans le Quotidien, le 10 juillet 2025     |     Auteur : Christelle Brucker

En 2024, la croissance a été historiquement basse au Luxembourg et devrait rester modeste en 2025, loin des taux que l’on pouvait observer avant la crise sanitaire. Ce ralentissement semble trouver son origine dans la crise que traverse le secteur immobilier mais aussi dans l’instabilité du contexte international. Un autre élément évoqué par l’ADEM est lui davantage lié à notre contexte transfrontalier : les frontaliers belges et allemands sont moins nombreux, privilégiant une meilleure qualité de vie plutôt qu’un salaire attrayant. Cet article montre finalement la forte interdépendance entre le bassin d’emploi luxembourgeois et le réservoir de main-d’œuvre des régions frontalières : si les difficultés économiques au Luxembourg ont des effets souvent immédiats sur les frontaliers, les choix de vie des frontaliers ne sont pas sans conséquence sur l’économie luxembourgeoise : et si demain une partie des frontaliers français faisaient le même choix que leurs homologues belges et allemands ?

Article paru dans Virgule, le 5/09/2025     |     Auteur : Paula Santos Ferreira

Dans sa note, la Chambre des Métiers estime qu’il faut 7 000 salariés dans le BTP pour accroître la production de logements actuelle (2500 par an) et atteindre le rythme de 6500 logements par an, besoin estimé par le STATEC pour répondre aux besoins futurs en matière de logements. Mais il faudra également 5 000 salariés supplémentaires pour compenser les départs en retraite futurs, soit 12 000 salariés supplémentaires d’ici 2030, pour le seul secteur de la construction.

L’article évoquant des perspectives de recrutement à l’étranger, principalement au Portugal et dans les régions limitrophes, on peut s’attendre à un renforcement de tendances déjà identifiées dans plusieurs travaux de l’AGAPE, notamment :

• Intensification du flux résidentiel depuis le Luxembourg vers la France en lien avec le marché immobilier et accroissement probable de la part de ressortissants portugais ;
• Amplification d’un flux résidentiel depuis le Portugal vers le Nord-lorrain, composé de populations exclusivement lusophones et des enjeux associés (intégration de populations allophones, lutte contre les marchands de sommeil) ;
• Forte concurrence sur la main-d’œuvre du BTP, qui risque de priver les entreprises nord-lorraines de main-d’œuvre, avec des conséquences dans les capacités à rénover le parc de logement ;
• Intensification du phénomène de travail détaché depuis le Luxembourg, le secteur du BTP étant l’un des plus concernés avec l’industrie, générant une concurrence supplémentaire avec les entreprises locales.

Pour paraphraser l’article, il se pourrait bien qu’en 2030, chaque famille au Portugal connaisse un frontalier qui vit en France et travaille au Luxembourg…