Sociologie des frontaliers

L’ensemble des actifs résidant en France et travaillant en Belgique, au Luxembourg ou en Allemagne sont désignés sous l’expression générique « les frontaliers », qui peut parfois donner une fausse image d’homogénéité, alors que les profils sont très variés : ouvriers, employés, cadres, artisans et chefs d’entreprises, etc.

 

Cet article propose un focus sur les Cadres et Professions Intellectuelles Supérieures (CPIS) et s’attache notamment à la répartition spatiale de ces populations et des fractures territoriales éventuelles qu’elle génère dans le Nord-lorrain. 

La géographie des cadres et professions intellectuelles supérieures dans le Nord-lorrain montre une forte ségrégation résidentielle : le Nord-mosellan, de la frontière jusque Metz, est le lieu de résidence privilégiée des cadres frontaliers, travaillant essentiellement au Luxembourg et privilégiant les pôles d’équipements supérieurs : 40% des frontaliers cadres vivent dans les agglomérations de Metz et Thionville. Autour des agglomérations de Thionville et Metz, on observe une surreprésentation des cadres frontaliers, contribuant à tirer les prix de l’immobilier vers le haut.