La mobilité des frontaliers vers le Luxembourg : une tendance à la hausse et à l’éloignement

Le Nord-lorrain se distingue comme l’une des régions françaises comptant le plus grand nombre de travailleurs frontaliers. En effet, son voisin luxembourgeois constitue un pôle d’emploi majeur de main-d’œuvre, jouant un rôle clé dans l’économie locale et régionale.

 

Chaque jour, des dizaines de milliers de personnes empruntent les routes et les transports en commun pour rejoindre leur emploi de l’autre côté de la frontière, attirés par des salaires plus élevés et un marché de l’emploi dynamique.

 

Cela n’est pas sans conséquence sur les charges de trafics routiers et sur la surcharge du réseau ferroviaire, notamment sur le sillon mosellan.

Cette importante concentration de travailleurs génère des flux de déplacements significatifs, avec des trajets de plus en plus long car les frontaliers s’installent de plus en plus loin de la frontière, en raison notamment de la flambée des prix de l’immobilier. En effet, alors que la moyenne des distances parcourues par les travailleurs transfrontaliers dans le Grand Est est de 38 km (14 km pour les non-frontaliers), ceux qui se rendent au Luxembourg effectuent en moyenne 42 km. L’influence du Luxembourg va donc au-delà des territoires limitrophes à la frontière puisque 25 % des travailleurs parcourent plus de 50 km par jour.

103 000

frontaliers au Luxembourg (en 2021) dont 80 000 provenant de la zone d’emploi de Thionville

42 km

parcourus par les frontaliers vers le Luxembourg

38 km

parcourus par les travailleurs frontaliers du Grand Est

14 km

parcourus par les travailleurs non frontaliers du Grand Est

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